Revue de presse du jeudi 30 août 2018
La presse de Kinshasa revient ce jeudi sur les diverses interprétations de la toile dans l’affaire de subornation de témoins opposant le procureur de la CPI à Jean-Pierre Bemba et ses coaccusés.
Contrairement à la version soutenue par la CENI et la Majorité présidentielle depuis l’invalidation de Jean-Pierre Bemba de l’élection présidentielle, selon laquelle l’intéressé était frappé par une décision de condamnation irrévocable, pour subornation de témoins, affirme Le Phare, la Cour pénale
internationale vient de recadrer les choses. Selon un communiqué de cette juridiction internationale parvenue aux médias mercredi 29 août 2018, la dernière décision, dans le dossier de subornation de témoins, sera rendue publique le 17 septembre 2018, indique le journal.
En termes clairs, interprète Le Phare, la CPI vient de bloquer à la fois la CENI, qui est allée trop vite en besogne en disqualifiant Jean-Bemba de la course à la présidentielle de décembre 2018, et la Cour constitutionnelle, contrainte de surseoir à l’examen du recours du président du MLC jusqu’à la décision définitive soit de confirmation de sa condamnation au second degré, soit de son acquittement, conclut le quotidien.
C’est le 17 septembre 2018 que Jean-Pierre Bemba sera définitivement fixé sur le sort que lui réserve la CPI pour subornation de témoins dont il a été reconnu coupable depuis le 19 octobre 2016, rappelle Le Potentiel.
La décision finale, que livrera le 17 septembre prochain la CPI sur l’affaire de subornation des témoins, ne manquera pas de redéfinir le sort du leader du MLC dans la course à la présidentielle, renseigne le tabloïd pour qui, c’est Kinshasa et la CENI qui pourrait se retrouver dans une mauvaise posture.
« De l’arrestation inattendue à l’acquittement tout aussi inattendu : CPI, l’énigme Bemba », titre pour sa part Forum des As. Un certificat de détention très favorable au leader du MLC vient d’être rendu public par la CPI qui précise, par ailleurs, que la Chambre de première instance VII rendra sa décision sur la peine dans l’affaire subornation de témoins le 17 septembre 2018, soit à deux jours du prononcé de la Cour constitutionnelle sur les requêtes des candidats recalés par la CENI, détaille le journal.
Jean-Pierre Bemba déjà condamné en première instance joue gros, indique pour sa part Cas-info.ca qui note pourtant que les militants du MLC peuvent garder espoir.
Pour L’Avenir, en attendant le 17 septembre prochain, M. Bemba est potentiellement éliminé. Alors qu’une partie d’internautes estime que la décision sur la peine dans cette affaire qui sera rendue par la chambre de première instance influencera sur la condamnation, Margot Tedesco, chargée de la sensibilisation au bureau de la Cour pénale internationale à Kinshasa explique que Jean-Pierre Bemba est déjà condamné et que seule sa peine reste à définir le 17 septembre prochain, précise Politico.cd.
« Il a été condamné. La décision maintenant sera sur les peines le 17 septembre prochain », explique Margot Tedesco dont les propos sont repris par le site web.
Sur un autre registre, les tabloïds kinois reviennent sur les démarches des opposants congolais qui veulent proposer une candidature commune à la présidentielle de décembre.
Adolphe Muzito mobilise en vue d’amener l’opposition à se mettre d’accord autour d’un candidat commun qui portera, selon lui, le programme de l’opposition dans le grand projet de l’alternance démocratique, rapporte Le Potentiel. Moïse Katumbi d’Ensemble pour le changement, Félix Tshisekedi de l’UDPS, Jean-Pierre Bemba et bien d’autres leaders de l’opposition sont inscrits dans son agenda pour des contacts directs, révèle le journal.
Pour le candidat de la plateforme Nouvel Elan, rapporte Cas-info.ca, aucun des opposants ne gagnera l’élection seul. Il manifeste en même temps ses inquiétudes par rapport au comportement de certains membres de l’opposition qui centrent les débats sur des personnes, fait remarquer le site web.
Le candidat Jean-Philibert Mabaya pose les critères d’un candidat unique de l’opposition, renseigne Depeche.cd. Le portail indique que pour M. Mabaya, ce candidat doit être responsable, compétent, intelligent, expérimenté, capable de maitriser la gestion de la chose publique et capable de maitriser tous les problèmes du pays.