Les Maï-Maï du rebelle Thomas Mesandu opérant dans le territoire d’Ubundu posent des conditions avant de déposer des armes et exigent de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) l’acceptation de leurs cahiers de charge.
Dans leur cahier de charge, ils réclament notamment la délocalisation des habitants des villages Mukwara, Lokobekobe et Tshametongo « dans la dignité ». Ils exigent aussi l’indemnisation d’une cinquantaine de villages contraints de perdre leurs étendues de terres de culture en faveur de ce parc.
Les constructions des écoles, des centres de santé ainsi que les traçages des routes de dessertes agricoles figurent aussi dans ce cahier de charges, affirme la société civile.
Toutes ces revendications ont été transmises jeudi 9 août au comité territorial de sécurité au chef-lieu d’Ubundu. Selon l’autorité territoriale, des discussions vont se poursuivre le mardi prochain entre les deux parties sur les modalités de démobilisation et de désarmement de ces éléments Maï-Maï avant qu’un rapport ne soit soumis aux autorités nationales.
Ces revendications ont été présentées le mardi 7 août au cours des négociations pour la paix entre les notables d’Ubundu et ce groupe armé. Une rencontre tenue dans la chefferie Mituku Basikate, fief actuel des Maï-Maï de Thomas Mesandu.
Selon le président de la société civiled’Ubundu, les Maï-Maï de Thomas Mesandu qui exigent d’être appelés «revendiquants» et non rebelles, affirment que leur mouvement fait suite à l’érection du parc de la Lomami par l’ICCN.
La délégation qui est allée à la rencontre avec les Maï-Maï était constituée notamment des chefs des villages, des pasteurs et prêtres, des enseignants et des membres de la société civile.