Toutes les activités ont normalement repris, samedi 4 août, dans la cité de Kasumbalesa, frontalière entre la RDC et la Zambie. Les véhicules à l’import et à l’export font des mouvements dans tous les deux sens. Un calme précaire y règne, après une journée mouvementée observée la veille, avec l’annonce du retour de l’opposant congolais Moïse Katumbi, bloqué du côté zambien.
Du côté congolais, aucun service n’avait fonctionné à la frontière, qui a été fermée. Plusieurs barrières ont été érigées à différents endroits sur l’axe Lubumbashi- Kasumbalesa pour empêcher les sympathisants de Moïse Katumbi d’atteindre la frontière de Kasumbalesa, située à 90 kilomètres de Lubumbashi.
Ceux qui se sont rendus à cette frontière pour communier avec l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et sa délégation en ont été empêchés par la police qui les a dispersés en usant des gaz lacrymogènes.
Plusieurs sources indiquent qu’il y aurait eu mort d’hommes, sans plus de détails, lors des échauffourées entre les manifestants et la police.
Ces sources parlent d’une dame qui, en courant a reçu un coup de projectile dont la provenance n’est pas encore connue. Elle aurait succombé de ses blessures, sur-le-champ.
Du côté de la police on renseigne qu’il y aurait eu un mort : un jeune garçon qui en courant est allé toucher à un câble électrique. Un chauffeur tanzanien a été blessé par balle. Il est interné dans un centre hospitalier de la place.
A Lubumbashi, des coups de feu ont été entendus vendredi soir. A certains endroits les jeunes ont brûlé des pneus et ont même tenté d’incendier le bâtiment de la Société nationale d’assurance (SONAS) au quartier Njanja.
Ils en ont été empêchés par la police qui les a dispersés en tirant en l’air. Là aussi il y aurait des blessés.
D’autres manifestants ont brulé deux véhicules non loin de la SONAS. Le bourgmestre de la commune de Kampemba qui désapprouve cette démarche appelle les jeunes à Plus de sens de responsabilité.
En dépit de toute cette situation, les partisans de Moïse Katumbi affirment que leur leader sera de nouveau à la frontière pour rentrer en RDC et déposer sa candidature. Aucune autre précision n’a été donnée.