La culture de paix et de la stabilisation du Tanganyika a été le week-end dernier au menu d’un concert populaire initié par l’Agence de secours mutuel et d’aide humanitaire (ASMAH-AFRIC). L’évènement a réuni les jeunes artistes et les groupes folkloriques au tour de la question de paix.
C’est le Stadium de Kichanga, dans un quartier périphérique au nord de la ville de Kalemie qui a servi de cadre pour l’organisation matérielle de ce concert populaire. Il s’agit de la troisième activité de la campagne que l’ONG ASMAH-AFRIC mène pour favoriser la culture de paix et la stabilisation dans cette zone, où vivent des centaines de déplacés internes ayant fui les exactions provoquées par le conflit Twa-Bantous.
« C’est le moment de faire la paix. On oublie les flèches, on oublie les machettes. L’année scolaire va commencer et s’il n’y a pas de paix, ces enfants vont encore rater l’année scolaire. Ça doit nous interpeller. Qu’ils reprennent l’école », a affirmé le coordonnateur d’ASMAH Afric, Amuri Aleka.
Pour réussir cette entreprise, ASMAH Afric a ciblé une vingtaine de groupes composés en majorité des jeunes talents qui font la musique moderne, les groupes folkloriques et les autres groupes de danse d’interprétation. L’activité a bénéficié d’un appui à la fois de la société civile et des autorités de la mairie.
Cependant, le maire de Kalemie, Gédéon Kakudji, estime que la solution durable réside dans le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine :
« S’ils sont encore avec nous dans la ville ; qu’on essaie de voir comment améliorer leurs conditions de vie. Mais si les conditions sont réunies, qu’on fasse vite pour qu’ils retournent dans leurs villages d’origine parce que ce que nous voyons, ce n’est pas bon pour une ville.»