La grève des transporteurs empruntant la ligne Uvira-Bukavu pénalise les commerçants et les voyageurs qui empruntent cet axe. Ces chauffeurs ont totalisé samedi 28 juillet cinq jours depuis qu’ils ont initié leur mouvement.
Ils refusent de peindre leurs véhicules en couleurs du drapeau national, en payant d’abord à la mairie de Bukavu, 70 dollars.
Dans la plaine de la Ruzizi, notamment dans la cité de Sange, des voyageurs sont pénalisés par ce mouvement de grève. Beaucoup parmi eux attendent les véhicules pour se rendre à Bukavu, mais ces derniers ne sont pas visibles sur la route nationale numéro 5.
Des femmes commerçantes éprouvent des difficultés pour écouler leurs produits.
« Les mamans qui vendent différents fruits à Sange-centre n’écoulent plus leurs produits comme d’habitude, parce que ce sont les voyageurs qui se rendent à Bukavu qui sont leurs clients. Je parlais avec l’une de ces femmes qui m’a dit que depuis le matin, elle n’avait pas encore vendu quelque chose parce que les clients ne sont pas visibles», a affirmé Gilbert Kwangaba de la société civile de Sange.
Les transporteurs d’Uvira déplorent la brutalité exercée sur certains membres de leur association par les policiers qui immobilisent des véhicules au rondpoint essence à Bukavu. Leur président, Banga Kahungu, affirme que les couleurs du drapeau national abiment leurs véhicules. Et certains véhicules mis en fourrière pour non-paiement ont payé 150 dollars d’amende.
Et pour ceux qui ont payé les 70 dollars, poursuit la même source, ils reçoivent une quittance de 5 dollars américains.
