Le Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) appelle le nouveau chef d’état-major général des Forces armées de la RDC (FARDC) à endiguer, le plus tôt possible, l’insécurité à l’Est du pays et au Kasaï. Dans sa déclaration publiée lundi 16 juillet à Beni au Nord-Kivu, cette ONG souhaite que les élections se déroulent dans un climat de paix sur toute l’étendue du territoire national.
« Nous voudrions surtout attirer son attention sur les [rebelles ougandais] ADF qui sont encore très actifs à l’Est du pays particulièrement à Beni, les [rebelles rwandais] FDLR, les miliciens Maï-Maï, les Kamwina N’Sapu qu’il faut endiguer le plus tôt, afin de rassurer la population qui est en danger avant les élections. Il faudrait aussi rassurer les candidats parce que le processus électoral doit se tenir dans un climat sécurisé », a affirmé le coordonnateur du CEPADHO, Omar Kavota.
« La population vit dans une insécurité permanente à la suite de l’activisme des groupes armés », a-t-il décrié, trois jours après les nouvelles nominations au sein des FARDC, que dirige désormais Célestin Mbala, successeur du général Didier Etumba parti à la retraite.
« Nous espérons que le nouveau chef d’Etat-major général des FARDC va se pencher immédiatement sur la problématique de la sécurisation des provinces de l’Est du pays et de l’espace Kasaïen », a ajouté Omar Kavota.
Pour lui, le nouveau chef d’Etat-major devra évaluer les différentes opérations militaires contre les groupes armés (Sokola 1, Sokola 2 et d’autres qui se poursuivent) « parce qu’il s’est observé une sorte de léthargie ».
Par ailleurs, le CEPADHO félicite la nomination du nouvel auditeur général des FARDC et pense qu’il pourra s’engager dans la lutte contre l’impunité au sein de l’armée, le terrorisme qui émerge dans le pays, ainsi que la lutte contre les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, à travers l’appareil judiciaire militaire qu’il dirige désormais.