Les autorités congolaises se préparent à déclarer dans une semaine la fin de l’épidémie d’Ebola dans la province de l'Equateur, dans le nord du pays. Depuis le 12 juin, aucun cas positif n’a été observé en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Suivant les recommandations de l’OMS, le ministère de la Santé de la République Démocratique du Congo a entamé un compte à rebours jusqu’au 24 juillet pour marquer la fin de l’épidémie d’Ebola » a dit ce mardi la porte-parole de l'agence onusienne pour la santé Fadela Chaib lors d'un point de presse à Genève.
Le ministère congolais de la santé déclarera officiellement le 25 juillet la fin de l’épidémie, soit au lendemain de la fin de deux fois la période maximale d’incubation de 21 jours après le dernier malade identifié.
Selon l’OMS, sur un total de 53 cas de fièvre hémorragique signalés dans trois zones de santés de cette province, 24 personnes ont été guéries de la maladie à virus Ebola et 29 décès ont été déplorés.
En outre, un vaccin expérimental a pu être utilisé pour la première fois, après avoir été approuvé par les autorités congolaises. Il a été injecté à près de 3.330 personnes par les équipes de l’OMS et de l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
« C’est l’un des outils qui a contribué à contenir l’épidémie même si ce n’est pas la seule solution pour lutter contre l’épidémie », a fait remarquer Fadela Chaib. « Ce qui est important, c’est de détecter rapidement les premiers malades, de les suivre et de contrôler » les proches et les communautés, a ajouté la porte-parole.
Près de 800 alertes ont été étudiées alors que 1.706 contacts des personnes affectées ont été identifiés et enregistrés. Les activités de recherche de contacts ont été achevées le 27 juin. « Les contacts sont des personnes qui sont entrées en contact avec une personne atteinte d’Ebola », précise l’OMS.
En attendant, la surveillance reste toujours active et toutes les alertes sont examinées. « Nous resterons vigilants », a dit la porte-parole de l'OMS qui insiste sur les leçons tirées de l’épidémie d’Ebola en 2014-2015.
Selon l'agence onusienne, la dernière épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest a clairement souligné « la nécessité d’être plus rapide et plus agile dans les réponses ». Pour l’OMS, une réponse rapide et efficace nécessite finalement la coopération d’un vaste réseau de partenaires techniques couvrant de nombreux secteurs, sous la direction d’un gouvernement national également engagé dans la réponse.
A cet égard, l’agence onusienne basée à Genève rappelle d’ailleurs que du 3 au 5 juillet 2018, le ministère congolais de la santé avait conduit une revue stratégique de la riposte pour évaluer la situation épidémiologique actuelle, évaluer les avancées de la riposte et identifier les activités de surveillance essentielles à poursuivre dans les zones affectées jusqu’à la fin de l’épidémie.
Avec ONU Info