« A Mbuji-Mayi, l’organisation de toute manifestation publique devra requérir l’autorisation préalable du maire de la ville », a rappelé le gouvernement provincial du Kasaï-Oriental à l’issue de sa réunion ordinaire du mercredi 11 juillet. Il justifie cette décision par le souci de réguler le comportement des acteurs politiques durant la période électorale.
« Le processus électoral, dans notre province et dans notre pays, a atteint son point culminant, avec le dépôt des candidatures à la députation provinciale. Cette opération se déroule normalement. Ce qui appelle de la part de tous les acteurs politiques plus de tolérance, d’une part, et du gouvernement provincial plus de responsabilité, d’autre part », a expliqué Placide Mukendi, porte-parole intérimaire du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental.
Il a en outre précisé que le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, projette incessamment une réunion avec tous les partis politiques, « en vue de l’adoption d’un code de bonne conduite pendant cette période électorale ».
Le conseil de ministres provinciaux rappelle par ailleurs à tous les candidats que l’heure n’est pas encore à la campagne électorale. « Il s’agit plutôt du dépôt des candidatures à la députation provinciale et que toute manifestation à des fins propagandistes est strictement interdite, toute manifestation publique devra, au préalable, requérir l’autorisation de l’autorité urbaine », a souligné Placide Mukendi.
Depuis l’année passée, le maire de Mbuji-Mayi a interdit les manifestations publiques, officiellement parce que « le Kasaï-Oriental [est] encore dans une zone opérationnelle » confrontée à l’insécurité.
L’opposition politique a vivement critiqué cette décision, estimant qu’elle viole la constitution de la RDC qui recommande aux organisateurs des manifestations « d’informer seulement les autorités compétentes. »