Revue de presse du mercredi 11 juillet 2018.
La presse congolaise parue mercredi 11 juillet s’intéresse principalement aux questions des législatives provinciales et à l’évaluation du processus électoral avec la tripartite qui réunit la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016 (CNSA) et le gouvernement.
Au sujet des provinciales, Actualité.cd renseigne que les bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) n’ont pas définitivement fermé leurs portes mardi 10 juillet sur toute l’étendue du pays pour le dépôt des candidatures relatives à la députation provinciale.
Après une discussion avec les représentants des partis politiques, la CENI a accordé deux jours supplémentaires. Au centre des échanges, les défis logistiques, explique ce média en ligne.
Mais la CENI prévient : « il n’y aura plus des reports, les regroupements politiques devront faire diligence pour vider les litiges relatifs au dépôt des candidatures pour les élections provinciales », renchérit Dépêche.cd
« Ainsi, vendredi 13 juillet va consacrer la fin légale relative à l’ajout, retrait et substitution des listes », ajoute 7sur7.cd, qui cite le patron de la CENI.
Le média annonce que la CENI maintient la date du 25 juillet prochain, pour le début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives nationales.
Mais avant les nationales, les listes provisoires des candidats députés provinciaux seront publiées le 17 juillet prochain, fait savoir Capsud.net
A ce jour, seuls le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), ainsi que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) sont en ordre avec leurs listes, indique Forum des As.
Le parti présidentiel annonce avoir déposé ses listes dans toutes les circonscriptions du pays, alors que la formation que dirige Félix Antoine Tshisekedi affirme l’avoir fait pour toutes les provinces où elle entend solliciter les suffrages, écrit le tabloïd.
Tripartite : le blocage
Une autre actualité qu’aborde la presse congolaise, est le blocage de la réunion tripartite censée évaluer le processus électoral. Pour Le Phare, «Tshibala et Nangaa bloquent Olenghankoy». Selon le quotidien, le président du CNSA, Joseph Olenghankoy, s’est retrouvé seul mardi 10 juillet, avec les membres de son institution, dans la salle du nouveau bâtiment du gouvernement, réservée à cette tripartite, non loin du Palais du peuple.
Le Premier ministre Bruno Tshibala, allié d’hier de Joseph Olenghankoy au sein de l’aile dissidente du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement, devenu son ennemi juré aujourd’hui, a séché, comme il fallait s’y attendre, les travaux de la tripartite depuis leur lancement. Quant au président de la CENI, Corneille Nangaa, présent à l’ouverture de la tripartite, il s’est inscrit, lui aussi, à l’école buissonnière. Il serait surchargé, selon son entourage, suite aux contentieux qui entourent la clôture du dépôt des candidatures pour les élections provinciales, explique le tabloïd.
Face à un processus électoral à la dérive, fait remarquer Le Potentiel, le CNSA, ne décolère pas et pense amener la CENI et le gouvernement à faire preuve de bon sens pour éviter le pire. En cause, la tripartite peine à dégager un compromis autour de grandes options pour des élections apaisées. Le CNSA dénonce la passivité de ses partenaires de la tripartite qui ne se montrent pas disposés à garantir un processus électoral apaisé, ajoute le média.
Commentant cette situation, Politico.cd pense que le CNSA joue « au ponce Pilate », en tentant de se dédouaner, tout en dénonçant entre autres : « l’invocation d’un possible troisième mandat du président Joseph Kabila ; l’instabilité des institutions provinciales ; l’opacité d’un fichier électoral avec 16% d’enrôlés sans empreinte digitale ; l’usage de la machine à voter sans l’unanimité de la classe politique ; la tendance à imposer des considérations politiques au sein de l’administration publique ; la persistance des poches d’insécurité ; de la criminalité et la méfiance intercommunautaire… »
Si les trois acteurs majeurs du processus électoral ne parviennent pas à s’accorder, l’on est déjà en droit de craindre le pire, c’est-à-dire des élections entachées de graves irrégularités et qui seront contestées à tout point de vue, redoute ce média en ligne.
Rien ne serait trop tard à ce stade, apaise pour sa part La Prospérité.
Le quotidien annonce que le patron de la CENI, suivi de son équipe, le président du CNSA et sa suite ainsi que les membres du gouvernement reprennent le débat ce mercredi 11 juillet matin. Ensemble, ils vont travailler « dans l’ultime souci de baliser le chemin pour ce processus électoral qui a depuis un certain temps, pris la vitesse de croisière avec notamment, le dépôt des candidatures à la députation provinciale ».