L’ONG Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA) invite la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à créer un consensus autour de la machine à voter. Son secrétaire général, Gérard Bisambu, l’a fait savoir vendredi 6 juillet, lors du café de presse organisé à Kinshasa par le Collectif 24, un réseau d’ONG qui militent pour l’accès à l’information sur le processus électoral.
« Vous avez à vous remettre à la population et donc vous avez l’obligation de recréer la confiance au sein de la population et de conduire les différentes parties prenantes vers le consensus », a conseillé Gérard Bisambu.
Le café de presse organisé par le Collectif 24 en collaboration avec l’AETA avait pour thématique : « Processus électoral et accès à l’information ». Il était question d’analyser le processus électoral en RDC à partir des principes directeurs sur l’accès à l’information et les élections en Afrique.
Selon les participants, sans l’accès à l’information, sans la confiance, il ne peut y avoir des élections transparentes et crédibles en RDC.
A ce sujet, le député Patrick Muyaya a épinglé le déficit de communication non seulement à la CENI, mais aussi dans le chef des acteurs en présence.
« Il est clair qu’il y a un déficit de communication. Ce qui donne la clarté, la transparence au processus électoral, c’est la capacité des citoyens, des candidats des acteurs à être informés sur le processus », a affirmé Patrick Muyaya.
Pour sa part, le professeur Jacques Djoli, sénateur et cadre du MLC, a interpellé la CENI, en lui demandant « de tirer les leçons du passé. »
« Nous continuons à demander à l’organe technique qui a la charge d’organiser les élections, de tirer les leçons de la passe et de construire un système qui puisse donner confiance à tous les acteurs », a-t-il proposé.
Il a rappelé que la loi électorale prévoit des cadres de concertations pour que toutes les questions qui posent problèmes tels que la fiabilité, le consensus de la liste électorale et de la machine à voter soient réglés dans la sérénité.
A l’ouverture, jeudi 5 juillet à Kinshasa, de la tripartite CNSA-CENI-Gouvernement, le président du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016 (CNSA), Joseph Olenghankoy, avait plaidé pour un consensus politique autour de la machine à voter.