A deux jours de clôture de dépôt des candidatures pour les législatives provinciales, les partis et regroupements politiques s’activent à déposer leurs dossiers dans les Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC). Selon le calendrier de la CENI, cette opération devra prendre fin dimanche 8 juillet, et aucune dérogation ne sera accordée.
Au Mouvement de solidarité pour le changement (MSC) de Laurent Batumona, l’heure est aux derniers réglages et à l’harmonisation des dossiers.
« Nous continuons à évacuer dossier par dossier. Certainement d’ici la fin de la journée [du jeudi 5 juillet], nous aurons fini le toilettage pour une liste définitive », affirme Laurent Batumona. C’est le même scénario observé dans la quasi-totalité des états-majors politiques visités par Radio Okapi.
Certaines formations politiques assurent qu’elles essayent de rester dans le délai de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Toutefois, elles relèvent certaines difficultés liées, notamment à la caution à payer, les machines à voter et le fichier électoral. D’autres disent encore se concerter pour fixer la date de dépôt.
« Vous savez que la caution est devenue exorbitante. La CENI nous avait ponctionné une caution en 2015. Aujourd’hui, nous sommes à la croisée des chemins pour savoir à quel moment la CENI ou le gouvernement peuvent nous rembourser », s’interroge Laurent Batumona, président du MSC, parti de l’opposition. Si pour Laurent Batumona, la caution reste l’une des contraintes, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)/Tshisekedi, revient sur la question du fichier électoral et de la machine à voter.
« Nos responsables des structures de base s’organisent pour déposer les candidatures de nos membres. Toutefois, nos revendications restent d’actualité, nous ne faisons pas confiance au fichier électoral actuel, nous ne faisons pas non plus confiance aux machines à voter », déclare Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint en charge de la mobilisation de l’UDPS.
Lettre d’investiture
Au-delà de ces problèmes, l’Union pour la nation congolaise (UNC) estime qu’il est impossible de demander aux partis politiques de produire les originaux de la lettre d’investiture des présidents des partis politiques et des preuves de paiement de la caution dans tous les BRTC.
« Je ne sais pas quel est ce parti politique qui peut être en mesure de produire la lettre d’investiture des présidents en original et les preuves de paiement des cautions en original devant tous les BRTC. Cela est impossible », déclare Jean-Baudouin Mayo, secrétaire général de l’UNC.
Il dit reconnaitre que c’est une contrainte légale mais craint que la CENI organise les élections sans candidats.
« Nous savons qu’il s’agit de la loi mais la CENI devrait adopter des modalités d’exécution réalistes. Nous pouvons par exemple déposer tous les dossiers à la CENI et elle les enverrait dans tous les BRTC. Sinon, elle va organiser des élections sans candidats », craint Jean-Baudouin Mayo.