Le processus électoral en RDC est en péril au stade actuel, au regard de la détérioration croissante du contexte sociopolitique et du manque de consensus des parties prenantes, a indiqué la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (SYMOCEL), mercredi 30 mai à Kinshasa devant la presse.
A cette occasion, Emmanuel Kazadi, coordonnateur adjoint de la SYMOCEL, a appelé à la construction d’un consensus solide impliquant toutes les parties prenantes, estimant que la gestion du processus électoral en cours s’écarte de la consolidation de la démocratie.
Evoquant la question relative à l’audit du fichier électoral, la mission d’observation électorale de la SYMOCEL indique que les chiffres de la CENI démontrent des accroissements inquiétants du nombre d’électeurs dans certaines provinces.
« Ceci révèle que cette répartition des sièges a été opéré sur la base d’un fichier instable », conclut Emmanuel Kazadi.
La SYMOCEL relève en outre des controverses et un manque de consensus des parties prenantes à propos de la machine à voter. « Cette situation fragilise le consensus nécessaire à la tenue d’élections crédibles et apaisées. L’abandon de cette machine ne préjudicie aucune contrainte du calendrier électoral », selon la même source.
La mission de l’observation de la SYMOCEL note que la liste des partis et regroupements politiques a été publié en violation de l’article 54 de l’accord de la saint-sylvestre. Sa publication consacre la continuité du dédoublement et même de l’omission de certains partis politiques, soutient M. Kazadi.
La SYMOCEL épingle aussi des violations des libertés de manifester et des droits humains. Pour éviter la perturbation du calendrier électoral, cette structure invite toutes les parties prenantes à s’impliquer davantage dans le processus et à se l’approprier en l’améliorant.
