La Cour pénale internationale (CPI) est « prête » à enquêter sur les différentes violations des droits de l’homme commises en RDC, si les autorités congolaises ne prennent pas leurs responsabilités.
C’est ce qu’a indiqué mercredi à la presse la procureure de la CPI Fatou Bensouda, au terme d’une auudience que lui a accordée le Procureur général de la RDC, Flory Kabange Numbi.
« Si les autorités congolaises ne prennent pas leurs responsabilités, la CPI sera prête à se saisir des dossiers de violations des droits de l’homme dans ce pays », a-t-elle prévenu.
Mme Bensouda est en visite en RDC pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme. D’après la procureure de la CPI, les autorités congolaises ont la responsabilité première d’engager des procédures judiciaires à l’encontre des auteurs des violations des droits de l’homme commises en RDC dans l’objectif de mettre fin à l’impunité et rétablir la justice et la paix dans le pays.
Dans sa ligne des mires, des cas des violations des droits de l’homme dont des atrocités et autres assassinats qui se commettent au quotidien dans les territoires de Beni et Butembo au Nord Kivu, mais aussi des cas des violations des droits humains enregistrés lors des marches pacifiques du 31 décembre 2017, des 21 janvier et 25 février de l’année en cours, ont renseigné à Radio Okapi des sources proches de la CPI.
Pour sa part, le procureur général de la République Flory Kabange Numbi a assuré à la Procureure de la CPI la détermination des autorités de Kinshasa d’enquêter sur les cas de violations des droits de l’homme signalés et d’engager des poursuites judiciaires contre leurs présumés auteurs.
Quelques heures avant de rencontrer le PGR, Mme Bensouda avait été reçu par le président Joseph Kabila et ensuite par le ministre des Affaires étrangères She Okitundu.