Cinq juges assesseurs du tribunal de travail de Kisangani ont prêté serment samedi 14 avril devant le président de cette juridiction judicaire. Cet acte donne le feu vert du début effectif du fonctionnement normal de ce tribunal, deux ans après son implantation à Kisangani.
Ce tribunal du travail va désormais se pencher sur plusieurs centaines de dossiers en souffrances des conflits et contentieux entre travailleurs et employeurs dans la province de la Tshopo.
Les cinq juges assesseurs qui viennent de prêter serment ont été choisis parmi les membres des organisations socio-professionnelles des employeurs et des travailleurs. Ils siégeront, désormais, à côté des autres juges, magistrats de carrière, dans la compotions d’une audience.
Un majeur défi les attend a fait remarquer le premier président de la cour d’appel de Kisangani, Noel Bakila :
« Dans un pays où la perception de la justice n’est pas toujours celle qui devrait l’être, je voudrais vous rappeler que la situation dont vous avez hérité, n’est pas facile du tout. Vous mesurez sans nul doute l’ampleur de la tâche qui est la vôtre et qui nécessite de l’organisation, du sacrifice et de l’abnégation ».
Les patrons des entreprises et employés ont accueilli avec satisfaction l’effectivité de ce Tribunal du Travail. Ils plaident pour son impartialité absolue.
Plus de 600 dossiers judiciaires trainaient au tribunal de travail de Kisangani, faute des juges assesseurs qui devraient être désignés par l’arrêté du ministre de Travail et prévoyance sociale. Une centaine de justiciables dont les dossiers étaient pris en délibérés par le tribunal de grande instance et transférés au tribunal de travail, depuis plus de deux ans, réclamaient que les dossiers soient ramenés au leur retour dans cette juridiction pour le jugement.
L’implantation du tribunal de travail dans la ville de Kisangani a été motivée notamment par le souci de contourner la lenteur de traitement de ces dossiers au niveau du tribunal de grande instance. Ce dernier a toujours été débordé avec les affaires notamment pénales et civiles.