Le président du conseil d’administration de la Générale des carrières et des mines (GECAMINES) et de la Fédération des entreprises du Congo(FEC) Albert Yuma a affirmé que pendant plusieurs années, les miniers n’ont pu contribuer qu’à hauteur de 5 % dans le budget de l’Etat. Il a fait remarquer qu’en son temps, la GECAMINES seule intervenait jusqu’ à 70 % dans ce budget. Selon lui, les miniers « n’ont pas fait bénéficier au pays des ressources qu’on leur avait donné en gestion ».
Il l’a dit samedi 14 avril à l’issue de la conférence tenue au conseil atlantique à Washington.
« Quand la GECAMINES était le seul producteur, elle produisait près de 500 000 tonnes par an. Elle représentait 60 à 70% des revenus de l’Etat. Aujourd’hui, avec le code minier de 2002, on a cédé nos mines et on a produit plus de 1 millions de tonnes. Et ces entreprises internationales ne contribuent même pas à 20% du PIB de l’Etat congolais », a expliqué Albert Yuma.
Dans son intervention il est revenu sur les motivations de la révision du code minier. Tout en soulignant que les miniers ont été associes à tous les niveaux du processus, le président de la FEC note qu’il est important que le code minier soit appliqué tel qu’il a été promulgué par le Président de la République.
« Il y a eu dialogue dans tout le processus de révision du code minier. Quand aujourd’hui certains miniers disent qu’on n’a pas été associé, je dis très clairement que c’est un mensonge. Le code minier de 2002 aurait dû être révisé, selon les accords, en 2012. Les négociations ont commencé et ont été stoppées par l’action du secteur privé dont je suis le président, parce qu’on estimait qu’on sortait de la grande crise financière et ce n’était pas le moment de réviser », argumente le patron de la FEC.
Albert Yuma conduit une délégation composée de Patrick-Thierry André Kakwata et Henry Thomas Lokondo, députés nationaux, François Nkuna Balumuene, ambassadeur de la RDC aux Etats-Unis, Barnabé Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique auprès de Joseph Kabila et Simon Tuma Waku, de la chambre des mines à la FEC.