La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) a dénoncé, dimanche 8 avril, le détournement des médicaments dans les aires de santé de la Tshuapa. Ces produits pharmaceutiques offerts par des partenaires dans le cadre du projet Santé rurale (SANRU) pour faciliter l’accès de la population aux soins de santé primaire ne parviennent pas aux bénéficiaires, indique la même source.
Le coordonnateur de la NSCC de la Tshuapa, Gérard Iloko, précise que des médicaments offerts par l’ONG adventiste américaine ADRA, qui appuie le projet SANRU, arrivent bel et bien dans la Tshuapa. Et ils sont distribués par les bureaux centraux des zones santé aux aires de santé. C’est à ce niveau que ces médicaments disparaissent, selon lui.
On ne les retrouve pas dans les dispensaires des aires de santé où l’on prescrit plutôt des ordonnances médicales aux malades, indique la Nouvelle société civile de la Tshuapa. Pourtant, selon la même source, des médicaments contre le paludisme portant le logo de SANRU « sont vendus au su et au vu de tout le monde dans des pharmacies locales».
La NSCC invite les autorités provinciales à contrôler la chaîne de distribution des médicaments du projet SANRU pour démanteler «le réseau de détournement de ces produits pharmaceutiques», afin de permettre à la population d’accéder aux soins de santé primaire.
Le vice-gouverneur de province, Richard Mboyo Iluka, dit n’être pas au courant de cette magouille. Il promet tout de même d’investiguer sur cette situation. Le paludisme reste l’une des maladies endémiques de la province de la Tshuapa, qui a vécu, il y a quatre ans, l’épidémie la fièvre hémorragique à virus Ebola.