Cinq personnes sont toujours aux mains de leurs ravisseurs dans le parc national des Virunga, dans le territoire de Rutshuru, ont indiqué des sources locales mardi 20 mars. Elles ont été enlevées samedi, lors de l’attaque d’un convoi des véhicules au niveau du pont Mabenga sur l’axe Kanyabayonga-Kiwanja.
Pour les cinq personnes encore détenues, les preneurs d’otages, toujours inconnus, exigeraient des rançons allant jusqu’à 3 000 dollars américains. Cela se passe alors que des convois de véhicules sont organisés, escortés par des militaires entre Kanyabayonga et Kiwanja, sur plus d’une centaine de kilomètres.
Willy Okito, responsable de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCo) à Kiwanja, déplore l’insuffisance des militaires qui organisent le convoi :
«Un véhicule devant, l’autre à l’arrière. Et la distance entre les deux véhicules d’escorte est très, très grande! Imaginez, plus de 30 véhicules pour seulement 14 militaires! Vraiment, ce n’est pas assez pour faire ce travail. Ils ne peuvent pas empêcher les assaillants de s’incruster au milieu pour frapper le convoi».
En outre, le problème se pose au niveau du convoi lui-même qui, chemin faisant, ne tarde pas à se disloquer, ouvrant ainsi des brèches, à partir desquelles opèrent les assaillants. Pour les transporteurs, à ces deux problèmes, il faut ajouter celui de la dégradation de la route.
Selon le major Guillaume Njike, porte-parole de la 34è Région militaire, une commission serait en mission, depuis lundi à Rutshuru. Elle devrait envisager de nouvelles mesures pour améliorer l’escorte des convois, de Kiwanja à Rutshuru et vice-versa.