Revue de presse de mardi 20 mars 2018.
L’Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a séjourné lundi 19 mars à New York. A la tribune du Conseil de Sécurité des Nations Unies, il a porté la voix des évêques catholiques de la RDC à l’ONU, annonce Le Phare.
Le prélat catholique a peint un tableau fort sombre de la situation sécuritaire, humanitaire, sociale et politique qui prévaut en RDC à cause principalement de la mauvaise gouvernance et de la non organisation des élections aux échéances constitutionnelles, écrit le quotidien.
Pour sortir la RDC de cette crise, l’Abbé Nshole a préconisé 5 pistes de sortie de crise : l’organisation d’élections transparentes et apaisées, l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016, le renforcement du mandat de la MONUSCO, la mobilisation d’une aide humanitaire d’urgence en faveur des populations frappées par l’insécurité et la mise en œuvre d’un programme de développement économique post-électoral.
Alors que la CENCO propose l’organisation des élections, La Prospérité craint que les scrutins de 2018 ne «baignent une fois de plus, dans une nouvelle zone d’incertitude», à cause de la liste actualisée des partis politiques. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) l’attend au plus tard le 27 mars. Or, la publication de celle-ci, comme d’aucuns peuvent se rendre à l’évidence, pourrait produire l’effet d’une bombe, si jamais les partis politiques dits dédoublés et dont les morceaux sont tantôt, à la Majorité, tantôt au G7 ou, ailleurs, au sein de l’Opposition radicale, ne s’y retrouvaient pas.
Le quotidien fonde son argument sur une mouture «non officielle» qui avait été balancée sur les réseaux sociaux. Celle-ci avait provoqué notamment le courroux de Jean-Marc Kabund, du côté de l’UDPS, depuis les hauteurs de la 11ème Rue, à Limete.
Dans la liste des partis dédoublés, Forum des As cite par exemple l’UDPS, le MSR, l’UNAFEC, l’UNADEF, ou encore l’ARC.
Et le quotidien de s’interroger : Laquelle des deux UDPS, déposera sur la table de Corneille Nangaa, la liste de ses candidats aux prochains scrutins ? Entre l’UNADEF/MP et l’UNADEF/Opposition, lequel des deux partis politiques sera autorisé à fonctionner officiellement en RDC ? La même problématique concerne également l’UNAFEC, le MSR et l’ARC, comptés parmi les partis politiques dédoublés.
Sans toutefois donner des réponses à ses questions, le journal se remet au «verdict du ministère de l’Intérieur», qui devra intervenir «bientôt.»
A côté de la question des dédoublements des partis politiques, Le Potentiel s’intéresse aussi à celle de la loi électorale, laquelle risque de retourner au Parlement pour un réexamen, pourtant déjà promulguée, fin décembre 2017, par le chef de l’Etat.
Le tabloïd rappelle que ce texte révisé n’est jamais parvenu à faire l’unanimité dans la classe politique. A ce jour, quatre requêtes en inconstitutionnalité de cette loi traînent au cabinet du président de la Cour constitutionnelle. Mais, l’arrêt de la cour se fait toujours attendre.
Forum des Parlementaires de la CIRGL
Les délégués de 11 pays membres du Forum des Parlements de la conférence Internationale sur La Région des Grands Lacs (CIRGL) sont à Kinshasa pour une assemblée plénière extraordinaire devant décider sur le choix du leadership du secrétariat de cette organisation, indique pour sa part Dépêche.cd
Un rendez-vous qui se tient dans un contexte sécuritaire et politique très particulier dans 4 états membres dont le Burundi, la RCA, le Soudan du Sud et la RDC. Les parlementaires de ces pays sont appelés à s’impliquer davantage afin d’atteindre une paix durable et consensuelle au bénéfice de toutes les populations, par la voie des dialogues permanents, conseille Aubin Minaku, cité par ce média en ligne.
Kinshasatimes.cd souligne qu’un nouveau secrétaire général de la CIRGL devra aussi être élu à l’issue de ces assises. L’actuel secrétaire général, le rwandais Prosper Igiro est arrivé à la fin de son second mandat, après six ans à ce poste.
Par ailleurs Cas-info.ca a consulté le rapport du Bureau conjoint des Nations unies (BCNUDH) et révèle que 47 personnes ont été tuées en une année par la police et l’armée lors des différentes manifestations contre le régime en place. Dix-sept personnes sur les 47 tuées l’ont été par balle pendant les deux premières marches organisées par le Comité laïc de coordination (CLC).