Les installations de l’assemblée provinciale du Bas-Uele à Buta sont toujours gardées par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC), depuis vendredi dernier. Aucun accès n’est autorisé aux députés provinciaux ni même au personnel administratif, sur ordre du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Henri Mova Sakani.
Les policiers ont bouclé tout le périmètre de l’hémicycle du Bas-Uele à Buta. Toute tentative de négociation s’est soldée sur un fiasco. «La police est toujours là. Aucun député n’y accède, ni moi le président de l’assemblée provinciale, ni les services administratifs. On était chez le colonel [de la PNC] hier. On a discuté longtemps avec lui, mais il a dit qu’il [se conformait à l’ordre reçu], il ne pouvait pas céder», a indiqué le président de cet organe délibérant, Michel Giyo.
De son côté, la coordination provinciale de la Nouvelle Société civile appelle le président de la République à venir au secours du Bas-Uele, victime d’une mauvaise gestion. Il l’affirmé à travers une lettre, qui date de ce dimanche 4 mars, adressée à Joseph Kabila.
Outre cette mauvaise gestion, «l’assemblée provinciale, qui est l’émanation de la population, vient d’être encore une fois de plus agenouillée par une instruction qui n’est pas fondée», a affirmé le coordonnateur provincial de la Nouvelle Société civile, Freddy Lemakwa.
Le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur est attendu à Buta. En transit à Kisangani, dimanche, Mova Sakani a reconnu avoir donné l’ordre de suspendre les activités de l’assemblée provinciale du Bas-Uele, sans autres précisions.