Dans un rapport publié jeudi, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à renouveler le mandat de la MONUSCO de façon à permettre à ses unités de la police constituée (UPC) d’assurer la surveillance des manifestations et de protéger les civils dans les zones urbaines.
Pour mieux organiser cette protection des civils, cette structure de recherche sur la RDC préconise la réduction des contingents militaires au profit d’unités de police constituées (UPC). Et comme innovation suggérée, ces UPC pourraient mener des actions unilatérales lorsque cela est nécessaire.
D’après le GEC, le nouveau mandat de la MONUSCO devrait également se donner comme priorité « d’établir un environnement propice à des élections crédibles ».
Les chercheurs de cette structure estiment en effet que la crise que traverse actuellement la RDC est notamment due « à la bataille mouvementée autour de la succession du président Kabila ».
Dans cette optique, ces chercheurs recommandent au Conseil de sécurité de l’ONU d’énoncer dans le nouveau mandat de la mission de l’ONU en RDC des conditions claires pour que la MONUSCO soutienne le processus électoral.
Parmi ces conditions figurent l’autorisation des manifestations de l’opposition, la libération des prisonniers politiques, la fin du «dédoublement» controversé des partis politiques et la mise en place des institutions électorales plus impartiales, lit-on dans le rapport.
Le Groupe d’études sur le Congo est un projet du Centre sur la coopération internationale de l'Université de New York en collaboration avec le Centre d'études politiques de l'Université de Kinshasa.