Arrivée de renforts militaires à Djugu, confronté aux tensions intercommunautaires

Les FARDC ont annoncé lundi 26 février l’arrivée depuis samedi dernier d’un renfort militaire pour épauler la police dans le territoire de Djugu (Ituri), théâtre des tueries et autres actes de vandalisme perpétrés par des hommes armés depuis le début du mois. La société civile de l’Ituri se félicite de ce déploiement, tout en demandant au Gouvernement d'assurer correctement leur prise en charge de ces militaires.

Ces militaires sont arrivés dans la zone dans la journée de samedi. Il s’agit de l’unité spécialisée dans le maintien de l’ordre public, qui jadis a servi sous le drapeau de l’ONU en République Centrafricaine, a précisé le porte-parole des FARDC en Ituri, Lieutenant Jules Ngongo.

Après un séjour de quelques heures à Bunia où ils étaient en transit, ces éléments ont été déployés dans les foyers de tension. Lieutenant Jules Ngongo lance un message d’espoir à la population:

«Tout au long de notre passage, nous avons aperçu des gens qui étaient aux champs. Il y a des signes de paix, qui indiquent que les gens peuvent regagner leurs villages […] Avoir confiance à l’armée et à la police, continuer à collaborer avec les forces loyalistes. Car, c’est notre mission pour laquelle nous avons prêté serment.»

De son côté, le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Jean Bosco Lalo, dit avoir reçu appels téléphoniques de Bule, Djugu, Fataki, Rulé et Blukwa, où la population a salué l’arrivée de cette troupe.

Il demande cependant au Gouvernement de bien prendre en charge de ces policiers et militaires, «notamment sur plan de leur ration, sur le plan de la logistique, pour qu’ils ne se retournent pas contre la population. Lorsqu’on envoie une personne en arme sans aucun moyen, il doit se faire payer sur le dos de la population. C’est ce que nous ne souhaitons pas ! » 

Ce conflit de Djugu a jeté dans la rue des milliers de personnes. Des dizaines de personnes ont été sauvagement abattues, des cases, des écoles ou des structures de santé rasées par des assaillants.

 

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