L’ONG Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) appelle le gouvernement de la RDC à faire encadrer la marche projetée par le Comité laïc de coordination (CLC) ce dimanche 25 février à Kinshasa et d’autres villes de la RDC.
« L’ACAJ met en garde le gouvernement de la RDC contre tout recours à la force pour réprimer la marche pacifique du 25 février, comme il l’a fait les 31 décembre 2017 et le 21 janvier 2018. Les responsables gouvernementaux, militaires et policiers qui ordonneraient la répression de ladite marche engageraient leur responsabilité pénale devant la CPI pour toutes les violations graves des droits de l’homme qui en résulteront », indique le communiqué publié ce 25 février.
Dans ce communiqué, l’ACAJ note avec préoccupation « le refus du gouverneur de la ville de Kinshasa de recevoir deux avocats, mandatés par le CLC, pour le représenter à la séance de travail relative à la dite marche », exigeant la présence physique de ses membres.
Selon le document, André Kimbuta a même refusé de recevoir et analyser le document des itinéraires et points de ralliement élaboré à son intention par le CLC.
« Donc, l’invitation du gouverneur avait, en réalité, pour but de faire arrêter les membres du CLC », conclut l’ACAJ qui condamne « cette démarche illégale et antidémocratique ».
ACAJ demande à la MONUSCO de déployer les observateurs sur terrain et apporter toute assistance nécessaire aux personnes éventuellement en danger.
Déjà, vendredi 24 février, la délégation de l'Union européenne (UE), en accord avec les Chefs de mission européens à Kinshasa, ainsi que des Etats-Unis, de la Suisse et du Canada, avaient lancé un appel à tous les acteurs congolais à s'abstenir de toute violence et avaient demandé aux autorités d'assurer un déroulement pacifique des manifestations.