Une trentaine de personnes ont été tuées entre septembre et décembre 2017 lors des attaques des représailles des groupes armés Maï-Maï et Nyatura, au Nord de la chefferie de Bwito (Nord-Kivu). Les autorités coutumières locales ont présenté ce bilan mardi 30 janvier à la délégation mixte MONUSCO-Gouvernement provincial qui accompagne la mission d’itinérance du Mwami (chef traditionnel, en français) dans la zone.
Selon ce rapport, au moins 2 000 habitations ont aussi été incendiées. En localité de Byanderema, groupement Mutanda, 70% de villages ont été incendiés, soit plus de 1 500 maisons qui sont en ruine, précise le rapport.
En groupement voisin de Kanyabayonga, dans les villages Birundule et Iyobora, c’est plus de 400 maisons qui ont été incendiées, dans des conflits ethniques impliquant les groupes Maï-Maï et Nyatura.
Si tous ces villages sont jusque-là vides. Celui de Tshaala, en groupement Mutanda, est affecté par des incendies volontaires, et reste occupé exclusivement par les Nyatura, témoigne un habitant en déplacement à Lusogha.
Plus de 4 000 ménages, originaires de ces 6 villages sont en déplacement à Lusogha, en groupement Kanyabayonga, où ils vivent sans aucune assistance. Ces habitants plaident pour la stabilisation de leurs entités.
