Les autorités congolaises ont le devoir de protéger leurs citoyens et non de les réprimer, a interpellé l’Union européenne (UE) dans un communiqué publié mercredi 3 janvier. Pour cette organisation internationale, les autorités doivent «redoubler d'efforts pour mettre pleinement en œuvre la décrispation voulue dans l'Accord de la Saint Sylvestre.»
Selon l’UE, la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre va permettre de «progresser vers des élections crédibles en 2018.»
«L'UE continuera à suivre attentivement la situation», assure-t-elle, déplorant les violences perpétrées le 31 décembre 2017, dans le cadre de l'anniversaire de l'Accord de la Saint Sylvestre en RDC. Ces violences ont entraîné la mort de plusieurs manifestants et fait de nombreux blessés.
«Le recours à la violence par les autorités congolaises, y compris pour interrompre des services religieux, visant à réprimer toute tentative de manifestation pacifique va à l'encontre de la Constitution congolaise qui garantit le droit de manifestation et la liberté de réunion», regrette l’UE.
Concernant le blocage des medias et réseaux sociaux, l’UE rappelle que cela «constitue également une grave atteinte à la liberté d’expression.»