Quatre Chinois de la Société Anhui Congo d’investissements miniers (SACIM) ont torturé leur cuisinier, Jean Musawu Tshiyombo, de nationalité congolaise, dimanche 24 décembre à Boya, dans le territoire de Miabi (Kasaï-Oriental). Après l’avoir tabassé, ils ont tenté de le jeter dans un ravin, le prenant pour mort.
Selon des témoins, le jeune Jean Musawu Tshiyombo, est passé à tabac parce qu’il avait volé une quantité du sucre, sur la ration des Chinois, pour ses propres besoins.
Le président de société civile de la sous coordination du secteur de Kakangayi, Moïse Kazadi, relate les faits :
«Un travailleur de la SACIM, œuvrant à la cuisine chinoise, répondant au nom de Musawu Tshiyombo Jean, qui habite Mbuji-Mayi, serait arrêté, torturé par quatre Chinois. Il aurait pris une quantité de sucre, pour aller l’utiliser dans sa chambre. Quand les Chinois ont remarqué cela, leur chef a intimé l’ordre à quatre autres Chinois de le tabasser.»
D’après lui, le cuisinier ainsi torturé est tombé dans un état traumatique. Et le chef chinois a instruit quatre militaires des FARDC de transporter la victime à bord de leur voiture 4x4, pour aller la jeter dans un ravin.
«Il a eu la vie sauve grâce à l’intervention de deux conducteurs de moto taxi, et des creuseurs de diamant, qui regagnaient Boya. Ils les ont empêchés d’accomplir leur sale besogne», a indiqué Moïse Kazadi.
Il a déploré le mauvais traitement souvent infligé aux travailleurs congolais par les Chinois de la SACIM.
«Les Chinois ne devraient pas se comporter ainsi dans notre pays ! Ils pillent nos richesses, détruisent nos villages, arrêtent nos frères, les tabassent. Les travailleurs sont, eux aussi, maltraités par les mêmes Chinois. Nous condamnons cela», a-t-il dénoncé.
Radio Okapi a tenté en vain d’avoir la réaction des responsables de la SACIM sur cette affaire.