La ville d’Uvira au Sud-Kivu s’est timidement réveillée, mardi 19 décembre, à la suite de l’appel à manifester lancé par le Rassemblement de l’opposition. Jusqu’à 9h, la circulation était encore rare sur les artères principales de la ville. Quelques boutiques, magasins, bistrots, ainsi que les agences de voyage ont ouvert leurs portes autour de 10 heures, heure locale.
Les banques de la place ont aussi fonctionné normalement. C’est le cas d’Ecobank, FBN Bank, TMB, SMICO et même la CADECO, qui sont opérationnelles.
Les services de l’Etat, comme l’OCC, la division des titres immobiliers, la SONAS, le palais de la justice, la DGM ainsi que tous les services de l’administration territoriale sont actifs.
Les Forces de défense et de l’ordre sont visibles à la place Monument, au centre commercial de Mulongwe, à la route Mwami, au pont Kalimabenge et au Rond-Point Kavimvira où tout est normal.
Les points chauds de la ville ne connaissent pas d’afflux comme à l’accoutumée. Les pharmacies qui jonchent l’artère principale entre le pont et l’avenue Mulongwe sont toutes fermées.
Aucune école n’a ouvert ses portes à Uvira. Les habitants, dont la majorité est restée terrée le matin à la maison, expliquent qu’ils sont restés hésitants à cause de la confusion semée par l’opposition qui voulait transformer la manifestation interdite par les autorités en une ville morte non programmée.
Pour sa part, le porte-parole du Rassemblement, Me François Tuye dénonce les intimidations par ceux qui sont censés protéger la loi. Dans son mémorandum, le Rassemblement dénonce «les incohérences qui entourent le calendrier électoral de la CENI et la mauvaise foi des députés de la majorité qui ont adopté la loi électorale».