
La police disperse un sit-in de la LUCHA devant le Quartier général de la Monusco à Goma (Nord-Kivu) et arrête 4 militants, qui protestaient contre les massacres de Beni. Samedi 14 mai 2016. Photo Monusco/Toussnel Chery.
Des sources locales rapportent qu’au départ, les manifestants étaient encadrés par la police.
Assis au rond-point BDGL à Goma et arborant des banderoles où l’on pouvait lire « la liberté de manifester est consacrée par la constitution », ils scandaient des slogans dénonçant la restriction de l’espace politique et l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre contre les acteurs politiques, des droits de l’homme et les populations durant les récentes manifestations pacifiques, rapportent des sources concordantes.
D’après ces sources, tout a dégénéré lorsqu’un véhicule de la police a surgi de nulle part et des policiers à bord ont commencé à disperser les manifestants.
Les journalistes qui couvraient la manifestation ont été chassés et les manifestants violemment embarqués dans le véhicule de la police sous les coups de matraques.
Un des officiers de la police qui a dirigé l’opération a dit à la foule que «le mouvement de ces voyous n’a pas un soubassement juridique», selon des témoins à Radio Okapi.
D’après des sources proches de la police, les manifestants interpellés, une dizaine parmi lesquels une fille, ont été acheminés au cachot du bureau des renseignements de la police à Goma.
Un responsable provincial de la police de Goma joint par Radio Okapi a affirmé que toutes les manifestations publiques étaient interdites par le maire de Goma.
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