L’Institut des recherches en droits humain (IRDH) demande au Parlement congolais, à la Cour pénale internationale et au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à diligenter des enquêtes sur les allégations contenues dans le rapport publié le 4 décembre par l’ONG Human Rights Watch (HRW).
Hubert Tshiswaka, directeur général de l’IRDH, estime que cette enquête permettra de vérifier ces allégations et sanctionner, le cas échéant, les personnes impliquées.
«Le rapport de HRW donne des faits précis, on dit qu’on a recruté plus de 200 miliciens M23 qu’on a amenés en RDC, ces miliciens ont perpétré des violations graves de droits de l’homme. Ils ont notamment exécuté sommairement plus de 62 personnes et ils ont occasionné beaucoup de blessés et d’autres détentions arbitraires et arrestations illégales. L’état congolais est mis en cause par rapport à ces éléments. Nous demandons aussi à ce que la CPI qui est déjà en train d’entreprendre des enquêtes dans d’autres affaires en RDC puisse regarder aussi ces faits qui sont de sa compétence», recommande Hubert Tshiswaka.
Au moins 200 anciens rebelles du M23 ont été recrutés par des officiers supérieurs des forces de sécurité de la RDC pour réprimer et étouffer toutes les manifestations contre le président Kabila en vue de le maintenir au pouvoir, a récemment révélé Human Rights Watch dans un rapport.
Selon l’ONG, le recrutement des ex-combattants du M23 a eu lieu entre octobre et début décembre 2016 dans des camps militaires et des réfugiés en Ouganda et au Rwanda.