Le procès des présumés rebelles ADF et de leurs collaborateurs, accusés des massacres de civils à Beni, s’est poursuivi vendredi 1er décembre à la Tribune du 8 mars de la mairie de Beni Nord-Kivu. La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu continue avec la confrontation des renseignants à charge et à décharge du commandant de la 31e Brigade de défense principale des FARDC pour vérifier son implication présumée dans ces tueries.
Dans sa déposition devant la cour, le renseignant Oscar Kihundu dit avoir été contacté entre fin mars et mai 2014 par le général Akili Mundos pour la formation d’un groupe armé. D’après lui, l’ancien commandant des opérations Sokola 1 et actuel commandant de la 31e Brigade de défense principale des FARDC voulait créer un groupe armé pour déstabiliser la région de Beni.
Après avoir partagé ces mêmes informations avec les services des renseignements qui l’utilisaient comme collaborateur, Oscar Kihundu a été arrêté pour avoir fait les mêmes révélations au cours du dialogue social organisé à Beni en décembre 2014.
En réaction, le ministère public n’a pas fait foi à ces déclarations avant de présenter ce renseignant comme membre actif des groupes armés, arrêté à trois reprises par les services de sécurité.
Selon la même source, Oscar Kihundu est lui-même poursuivi par la cour pour assassinat d’un garde parc de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et d’un bébé.