La manifestation de l’opposition prévue jeudi 30 novembre n’a pas eu lieu à Goma au Nord-Kivu. Le dispositif policier déployé dans presque tous les quartiers chauds de la ville aurait dissuadé les organisateurs de cette manifestation. Tout l’avant midi la ville a ressemblé à une journée «ville morte».
Des mouvements spontanés des jeunes ont été observés dans certains coins, notamment sur la route ULGL et devant l’Université « Campus du Lac » dit Kinyumba. Des jeunes barricadaient la route avec des pierres ou des pneus brulés. Quelques coups de feu ont été entendus dans ces endroits. Un jeune étudiant a été arrêté par la police congolaise et il a été amené au cachot PP près de la prison Munzenze.
Les parents n’ont pas laissé leurs enfants se rendre à l’école. Les activités ont tourné au ralenti dans certains quartiers de Goma. Le marché central de Virunga par exemple a été quasi désert. A Birere, au centre commercial de Goma, seuls quelques vendeurs se trouvaient devant leurs magasins et boutiques fermés.
Certaines organisations internationales voire les banques n’ont pas ouvert leurs portes.
Le porte-parole du Rassemblement au Nord-Kivu, Jean Baptiste Kasekwa, indique qu’il reste difficile à leurs militants de manifester selon l’itinéraire arrêté.
«Le peuple manifeste dans les quartiers et dans les rues. Nous continuons à organiser la résistance jusqu’à ce qu’un moment donné nous allons vous dire quelle est la stratégie ultime choisie, parce que nous avons annoncé que nous avons un message à livrer au peuple à travers le meeting. Mais si vous arrivez à la tribune de l’ONC, elle est occupée par les militaires qui pourtant devraient nous encadrer», a déploré Jean Baptiste Kasekwa.
Aucun incident majeur n’a été signalé sur toute l’étendue de la ville.