Le gouvernement provincial du Sud-Kivu interpelle toute la population de sa province à être responsable et de bannir toutes les formes de discrimination basée sur les violences à l’égard de la jeune fille et de la femme. Il a lancé cet appel, samedi 25 novembre, à l’occasion du lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme.
«Durant ces jours, nous sommes tous invités à réfléchir sur le thème et proposer des stratégies visant à bannir toute forme de discrimination basée sur les violences à l’égard de la jeune fille et de la femme, afin de contribuer à une création d’un monde égalitaire où les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits et contribuent au développement durable de notre société», a affirmé le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Hilaire Kikobya.
Il a invité toute sa population au changement de comportement en matière de violences sexuelles basées sur le genre.
«C’est donc l’occasion de mettre chacun de nous devant ses responsabilités par rapport à la convention, à la réalisation et à la jouissance de tous et de toutes aux droits tels que prônés dans les textes juridiques», a interpellé Hilaire Kikobya.
Parité, menace pour l’homme
Au Nord-Kivu, c’est le gouverneur Julien Paluku qui a lancé la campagne des 16 jours d’activisme à Goma. L’objectif poursuivi par les organisateurs dont l’ONU-Femmes, est de parvenir à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes sur tous les échelons de la vie.
La chargée de programmes à ONU-FEMMES au Nord-Kivu, Anne-Marie Nabintu, a axé son discours sur la question de la parité.
Selon elle, la loi est votée mais dans la vie pratique, il y a encore des choses à changer : «l’homme n’est pas prêt à lâcher. Quand on parle de la parité, l’homme se sent agressé dans son pouvoir»
Anne-Marie Nabintu évoque aussi le défi de l’éducation et de la participation de la femme elle-même qui pense «qu’elle ne peut pas alors qu’elle a la capacité.»
«Combien de filles commencent la première primaire ? Combien rentrent en secondaire et à combien sont à l’université ?» s’interroge-t-elle.
Le thème retenu cette année pour les 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme est «de la paix à la maison, a la paix dans le monde, une éducation pour tous.»