Le député national Henri-Thomas, auteur de la question d’interpellation du premier ministre, Bruno Tshibala, a indiqué qu’il l’a transformé en une motion de défiance. Dans une interview accordée, samedi 25 novembre à Radio Okapi, il annonce déjà la récolte de 125 signatures de ses collègues de l’Assemblée nationale.
«Je vais continuer. Je vais récolter 125 signatures. Ça peut ou ne pas atteindre ce nombre arrêté au moins j’aurai fait mon travail et le reste ne me concerne pas», a affirmé Henri Thomas Lokondo.
Revenant sur l’incident intervenu vendredi dernier entre lui et le président de la chambre basse, Aubin Minaku, il dit regretter la violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale par le président, qu’il accuse de lui avoir privé le droit de réponses pendant le débat en plénière.
«Le rapport reconnait que chaque député a le droit de faire usage des moyens d’informations et de contrôle qui lui ai reconnu par l’article 138 de la constitution. Maintenant, Tshibala et les communicateurs de la MP sont en train de me vilipender et de m’insulter. Compte tenu de tout ça, j’ai demandé le droit de réponse, il [Aubin Minaku] a refusé parce que c’est lui qui a organisé tout ça», a déploré l’élu de Mbandaka.
Vendredi 24 novembre dernier, le premier ministre Bruno Tshibala avait présenté à l'Assemblée nationale l'économie du projet de loi des finances 2018, en dépit de l'ultimatum de 72 heures que lui avait accordé deux jours plus tôt, le député Henri-Thomas Lokondo pour démission.
Avant l'examen du budget, la plénière a adopté sous une forte tension le rapport sur les conclusions de l’interpellation de Bruno Tshibala. Son auteur, Henri-Thomas Lokondo et le président de l'Assemblée nationale se sont échangés les paroles peu courtoises en présence de toutes les caméras.