Un important dispositif de la Police nationale congolaise (PNC) et de l’armée est mis en place dans des endroits stratégiques de la ville de Goma. Tôt le matin de ce mercredi 15 novembre vers 5 heures, des tirs ont été entendus vers les quartiers périphériques ouest de la ville. Des jeunes des quartiers Majengo, Keshero et Himbi ont tenté de mettre des barricades sur la voie publique.
Face à cette situation, la police soutenue par l’armée ont quadrillé tous les endroits stratégiques ainsi que les quartiers les plus chauds de la ville tels que l’axe Katindo-Ndosho et Mabanga-Majengo.
Les forces de l’ordre ont dû user des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des sources officielles parlent de 5 personnes interpellées par la police. Un chiffre qui pourrait être plus élevé, selon des témoins.
De son côté, la MONUSCO (la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC) a déployé ses soldats qui patrouillent dans la ville, en vue d’assurer la sécurité des habitants. La population reste terrée chez elle. Les parents n’ont pas envoyé les enfants à l’école. Le transport en commun n’est pas visible et le centre commercial de Goma reste encore désert.
Les mouvements citoyens Lutte pour le changement (LUCHA) et Filimbi ont prévu d’organiser des manifestations à travers le pays pour protester contre le calendrier électoral, qui prévoit la présidentielle le 23 décembre 2018, et demander le départ du président Joseph Kabila. Ces deux mouvements citoyens sont soutenus par le Rassemblement de l’opposition.