Les journaux parus mardi 7 novembre à Kinshasa s’intéressent aux réactions que suscite le calendrier des élections publié le week-end par la CENI.
Dans un communiqué rendu public lundi, l’administration Trump apporte son soutien total au calendrier publié par la CENI, fait savoir L’Avenir. D’après ce quotidien, l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a dans un communiqué salué la promptitude de la CENI qui a publié «un calendrier pour des élections apaisées».
Saisissant la balle au bond, poursuit le quotidien, Mme Haley a projeté de mobiliser la communauté internationale, en vue d’un appui conséquent au processus électoral, rapporte le journal.
Ce ton ferme et franc de l’ambassadrice américaine à l’ONU, qui prend ainsi acte du calendrier électoral, contraste avec la position des leaders de l’opposition radicale, note pour sa part Forum des As qui rappelle que l’opposition, notamment pro Genval, a rejeté en bloc le nouveau chronogramme du processus électoral tout en refusant, d’une part, de reconnaître Joseph Kabila comme chef de l’Etat et fustigeant, d’autre part, l’absence d’indépendance du bureau de la CENI.
Pour Le phare qui analyse ce communiqué cependant, l’ambassadrice américaine à l’ONU a plutôt choisi de calmer le jeu en annonçant l’implication de son pays dans le processus électoral de la RDC.
Pour s’en convaincre, le journal relève que dans le communiqué de Mme Haley, il est indiqué que « Washington va travailler en étroite collaboration avec la communauté internationale pour aider la RDC à respecter le calendrier, à favoriser la libre expression et à laisser le peuple décider du sort de son pays par la voie des urnes».
Une mise au point qui, pense le quotidien, peut rassurer l’opposition qui boycotte le calendrier proposé par la CENI.
Au sujet de ce boycott de l’opposition, Le Potentiel invite ce qu’il qualifie de «Front de l’opposition» à éviter «le discrédit». Le journal renseigne que la conférence de presse conjointe Rassemblement/Limete, UNC et MLC qui devrait être organisée lundi a été reportée. Et pour cause, «un malaise d’harmonisation avec les nouveaux partenaires, à savoir le MLC et l’UNC», a expliqué à la presse le porte-parole du président du Rassemblement, Abraham Lwakabwanga.
A en croire le journal cependant, les trois regroupements politiques ne se sont pas accordés sur la position à tenir face au président congolais après 2017. Pour le Rassemblement, il est hors de question de laisser Kabila régenter la période transitoire au risque de bouffer cette rallonge comme il l’a fait en2017. Une position que rejette l’UNC et le MLC, explique le confrère.
Se voulant conciliant, La Prospérité de son côté invite la classe politique congolaise à considérer le nouveau calendrier électoral comme un document de travail plutôt qu’une pomme de discorde.
De l’avis du quotidien en effet, le nouveau chronogramme de la CENI peut être transformé en «un remède non-curatif» de la crise politico-électorale congolaise.
Il ne suffira à la classe politique que de le retoucher en laboratoire pour en faire un remède capable de guérir le Congo-Kinshasa du mal de l’illégitimité des animateurs des institutions, préconise le journal.