La pétition introduite par l’opposition vendredi 20 octobre pour réclamer l’éviction d’Aubin Minaku à la présidence de l’Assemblée nationale a été rejetée samedi 21 octobre au cours d’une plénière.
Ce rejet est survenu après une motion incidentielle introduite par député de la Majorité présidentielle (MP) François Nzekuye.
Dans sa requête, l’élu de Rutshuru a expliqué que l'Assemblée Nationale ne peut pas traiter une pétition dont les auteurs boycottent la plénière.
« Le règlement intérieur dit que nous devions traiter de telles demandes endéans 48 heures. Le bureau a fait diligence pour qu’on puisse la traiter le plus vite possible […]. Mais eux-mêmes ont montré l’injure vis-à-vis de l’assemblée en étant absent pour une matière que eux-mêmes ont initié » a déploré le député Nzekuye.
Pour lui, l’attitude des députés de l’opposition est la preuve « que ces députés ne veulent pas que l’Assemblée nationale fonctionne normalement ».
« Une félonie pour étouffer la démocratie »
Pour sa part, le député de l’opposition Christian Mwando, un des pétitionnaires, a dénoncé « une félonie pour détruite la démocratie » après le rejet de la pétition de l’opposition.
Le député membre du G7 accuse en effet le président de l’Assemblée nationale d’avoir usé de la tromperie en établissant au cours de la plénière du samedi un faut ordre du jour dans le but « d'empêcher l’opposition de participer à la plénière ».
Il dénonce par ailleurs une violation du règlement intérieur en relevant le fait que M.Minaku a présidé lui-même cette plénière contrairement aux règles dispositions du règlement en vigueur.
M. Mwando reproche par ailleurs au bureau de l’Assemblée nationale de n’avoir pas remis à temps la copie de la pétition aux députés afin qu’ils en prennent connaissance et se préparèrent à intervenir lors du débat.
Pour lui, Aubin Minaku a peur du débat sur sa légitimité à la tête de l’Assemblée nationale.