Un calme relatif règne à Kamanyola dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu), une semaine après les échauffourées qui ont opposé les Forces armées de la RDC aux réfugiés burundais. L’administrateur du territoire, Dominique Bofondo, a indiqué vendredi 22 septembre que ces demandeurs d’asile ont accepté d’être enregistrés par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour être délocalisés.
Bien que ces réfugiés aient accepté de se faire enregistrer, l’administrateur du territoire de Walungu, interpelle le HCR et l’appelle à la vigilance. Il fait remarquer que le nombre de demandeurs d’asile ne fait que baisser, sans avancer des chiffres précis.
«On voit actuellement au camp plus des femmes que d’hommes. Ces derniers se retirent de plus en plus et se dirigent vers de diverses destinations inconnues», décrie-t-il.
Les réfugiés acceptent l’enregistrement et la relocalisation à condition qu’on ne leur exige pas de donner des empreintes digitales qu’ils assimilent au don de sang. Ils jugent cette pratique non conforme à leur croyance religieuse, déplore l’administrateur du territoire, Dominique Bofondo.
Il a aussi fait savoir qu’un tracteur qui labourait un champ vendredi 22 septembre matin à Kamanyola, a déterré un lot de 87 cartouches enfouies sous terre. On y a aussi retrouvé de l’huile utilisée pour le nettoyage des armes.
Dominique Bofondo a aussi signalé un incident d’agression attribué aux présumés réfugiés burundais. La victime serait un militaire qui a été blessé la nuit de jeudi. Son corps est perforé à divers points par des clous. Le militaire est aux soins au centre hospitalier de Kamanyola.
Autant de faits sur lesquels l’autorité locale, dans son adresse, a dû se pencher pour appeler à la paix et à la cohabitation pacifique entre les communautés.
Une trentaine de réfugiés burundais ont été tués, et une centaine d’autres blessés, dans la nuit de vendredi à samedi 16 septembre à Kamanyola, lors des échauffourées qui les ont opposés à l’armée congolaise. Depuis ce drame, les demandeurs d’asile venus du Burundi et les habitants de Kamanyola vivent dans une crainte mutuelle de leur sécurité.
Dominique Bofondo avait demandé le départ «immédiat» de ces réfugiés burundais de Kamanyola.