Les professeurs de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et de l’Université pédagogique nationale (UPN) ont radicalisé leur mouvement de grève depuis jeudi 14 septembre à Kinshasa, arguant que le gouvernement n’a pas répondu à leurs revendications. Mais, les étudiants se disent victimes de cette situation.
Les étudiants de ces deux institutions, interrogés par Radio Okapi dimanche 17 septembre, recommandent aux autorités politiques de se pencher sur cette affaire. Car, indiquent-ils, ils subissent les conséquences de la modification du calendrier académique.
Les examens de la deuxième session, initialement prévus le 11 septembre, ont été reportés. A l’UPN, un communiqué signé par le secrétaire général académique fixe le début de ces épreuves au 25 septembre. A l’UNIKIN par contre, la deuxième session doit commencer le lundi 18 septembre, selon certains étudiants. Sur place, les bureaux des professeurs sont fermés.
Les étudiants demandent au gouvernement de régler cette situation urgemment.
« Nous demandons que le gouvernement puisse faire en sorte que les professeurs ne puissent plus grever ; parce que c’est nous qui perdons, qui sommes préjudiciés. Nous sommes vraiment en retard, nous voulons finir l’année. Nous demandons surtout au gouvernement de faire quelque chose pour les professeurs », plaide un étudiant.
Dans ces deux institutions universitaires, certains professeurs sont présents pour s’acquitter de leurs devoirs académiques alors que la grève s’est radicalisée.
« Il y a dans d’autres facultés ou les examens se passent. Dans d’autres ça ne se passe carrément pas parce que certains sont du pouvoir. Ils ont quelque chose. Ils se disent à quoi bon grever. Mais d’autres qui n’ont pas de ressources ou peu de ressources, se disent à quoi bon continuer alors qu’on ne paie pas », ironisent un étudiants de l’UNIKIN contactés par Radio Okapi.
Les étudiants disent attendre la suite des pourparlers entre le gouvernement et les syndicats des professeurs, avant « de se prendre en charge ».