Revue de presse congolaise de jeudi 14 septembre 2017.
Référendum, calendrier électoral et rentrée parlementaire sont les trois sujets que la presse congolaise développe jeudi 14 septembre.
La MP va-t-elle soumettre au peuple le projet de référendum ? « Non », répond La Prospérité. C’est ce qu’il convient de retenir, poursuit le quotidien, qui se fie aux propos tenus par porte-parole de la plateforme de soutien au président Joseph Kabila, lors d’une conférence de presse organisée à Kinshasa.
Une rencontre pendant laquelle André Alain Atundu Liongo, «a coupé court aux spéculations et élucubrations de tous ordres.» Car, normalement, la MP a ses instances dirigeantes qui constituent, au fait, le canal autorisé pour l’engager sur quoi que ce soit.
«Je n’ai jamais reçu l’ordre de l’autorité morale, ni du secrétaire général, ni encore moins du bureau politique, d’inscrire la Majorité sur la voie des préparatifs d’un quelconque référendum», a soutenu Atundu, cité par La Prospérité, qui conclut que la MP met une croix au référendum.
A ce sujet, Le Phare reprend la position de la MONUSCO, qui renvoie MP et Opposition à l’accord de la CENCO.
Fabienne Pompey, porte-parole ai de la MONUSCO a expliqué qu’il n’y avait aucune raison de parler de la tenue d’un référendum d’autant plus que l’Accord du 31 décembre 2016, cadre légal régissant actuellement le fonctionnement du pays conformément à la Constitution de la République et à la Résolution des Nation Unies, pour la sortie de crise, n’en font nullement mention, écrit le journal.
Citant toujours la porte-parole de la MONUSCO, le quotidien fait remarquer qu’envisager un référendum serait tout simplement effectuer un retour en arrière.
Selon elle, les Nations unies attendent plutôt la publication d’un calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante et la mise en œuvre intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016.
Calendrier électoral
La société civile a proposé un calendrier électoral en prévoyant la présidentielle en décembre 2017.
Cas-info.ca reprend aussi les propos d’André Alain Atundu. Pour lui, «La compétence constitutionnelle d’organiser les élections et de présenter toutes les modalités pratiques à la réalisation appartient à la CENI».
«La CENI ne fixe pas de date en fonction d’une appréciation approximative. C’est en fonction des contraintes techniques d’abord, ensuite des exigences sécuritaires et autres», relève Atundu, cité par Cas-info.ca
Pour lui, il faut donc laisser la CENI faire son travail, étant donné que l’accord de l’Union africaine et du centre inter diocésain sont «une expérience malheureuse».
Forum des As renchérit dans cette logique et reprend également le discours d’André Alain Atundu qui affirme : «L’essentiel n’est pas une date butoir ou apocalyptique. Le plus important pour la MP est l’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles, dans un climat apaisé.»
A l’évidence, le scrutin prévu pour cette année pourrait être reporté en raison de problèmes logistiques et budgétaires plusieurs fois évoquées par le président de la Centrale électorale, Corneille Nangaa. Ainsi, face à la perspective de la tenue des élections qui s’éloigne chaque jour davantage, la MP reste convaincue que l’on ne devra pas inventer la roue après décembre 2017, poursuit le quotidien.
Pour Atundu cité par le quotidien, on devra se référer à l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution qui stipule qu’ «à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ». Et donc, rien ne devra obliger l’actuel Chef de l’Etat à quitter le pouvoir tant que son successeur n’aura pas été élu.»
Rentrée parlementaire
A la une, Le Potentiel reprend : «Les élections au cœur du débat» à la rentrée parlementaire le 15 septembre, et prédit que la session parlementaire de septembre s’annonce houleuse.
Le tabloïd plante un décor de rapport de forces, entre la CENI, qui attend les lois essentielles à la programmation électorale, et le Parlement majoritairement acquis à la MP. Une prédiction de chaudes empoignades, note le quotidien.
Il faut ajouter à ces étincelles en l’air l’ultimatum du Rassemblement relatif à la convocation par la CENI du corps électoral au 30 septembre en vue de la présidentielle en décembre 2017.
«C’est une rentrée de tous les enjeux», soutient L’Avenir.
Parmi les priorités à inscrire au cours de cette session : les matières liées à la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016, avec le vote de la loi organique sur le Conseil nationale de suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA). Cette institution d’appui à la démocratie ayant déjà été mise en place.
La présente session parlementaire sera également budgétaire, d’autant plus que le Premier ministre Bruno Tshibala est tenu à présenter au cours de la présente session, son projet de loi de finances de l’exercice 2018, aux élus du peuple, écrit le journal.