L’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique (IDGPA) accuse certains juges d’être proches de la Majorité présidentielle et d’organiser à huis-clos la révision du règlement intérieur de cette Cour.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, le président de cet institut, le professeur André Mbata Mangu fait savoir que depuis la semaine dernière, plusieurs juges de la Cour constitutionnelle travaillent en secret pour réviser quelques dispositions du règlement intérieur de cette juridiction. Il condamne ce qu’il qualifie de tentative de «coup d’état contre la démocratie», soulignant que cette façon de faire n’est pas conforme à la constitution.
«La révision d’un tel instrument ne peut pas se faire à huis-clos parce que selon l’article 149 de la constitution, la justice est rendue au nom du peuple congolais et non au nom d’un individu ou d’un parti politique. Autrement dit, tout doit se faire en toute transparence», analyse M. Mbata.
Selon lui, l’initiative qu’il attribue aux juges vient de la Majorité présidentielle qui voudrait contourner l’Assemblée nationale qui, il y a quelques mois, avait rejeté un projet de loi du gouvernement visant à réduire le quorum de décision des juges de la Cour constitutionnelle.
André Mbata Mangu s’entretient avec Jeef Ngoy.
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