Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres promet de «tout faire» pour que les assassins de Zaida Catalán et Michael Sharp, les deux experts onusiens assassinés en mars 2017 dans le Kasaï, soient identifiés et punis. Il s’exprimait mercredi 16 août au cours d’une conférence de presse à New York.
«C’est mon intention de tout faire, dans le contact avec le gouvernement de la RDC et avec le Conseil de sécurité pour que les criminels soient punis. Je suis prêt à discuter avec les uns et les autres pour permettre que cette [redevabilité] soit garantie. Après les consultations que je ferai avec la RDC et les membres du Conseil sécurité, je présenterai des propositions adéquates», promet Antonio Guterres.
Selon lui, les deux experts sont des victimes innocentes et n’ont rien fait qui puisse leur coûter la vie.
«J’ai envoyé le résumé de ce rapport au Conseil de sécurité. Le rapport sera aussi envoyé aux familles que je recevrai et aux pays concernés. C’est clair dans ce rapport que les deux experts sont des victimes innocentes. Ils n’ont rien fait qui puisse contribuer à ce crime intolérable», note le secrétaire général des Nations unies.
Dans son dernier rapport rendu public le 10 août 2017, le Groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo soutient que l’assassinat de Zaida Catalán et Michael Sharp a été «prémédité».
Ces deux experts de l’ONU ont été tués en mars 2017 au Kasaï-Central alors qu’ils enquêtaient sur les violations des droits de l’homme commises dans cette province où les violences ont éclaté en août 2016.
Dans son rapport, le groupe d’experts note que les circonstances de ce double assassinat ne sont pas encore élucidées à ce jour. Les experts onusiens disent ne pas exclure l’implication de différents acteurs (favorables ou non au gouvernement), les factions Kamuina Nsapu, d’autres groupes armés et les membres des services de sécurité de l’Etat.