Environ 10.210 personnes ayant fuient le conflit intercommunautaire Twa - Bantous dans le Tanganyika se retrouvent éparpillées dans les territoires de Moba et Pweto (Haut-katanga), indique un rapport publié samedi 12 août à Lubumbashi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Selon ce rapport, plusieurs ménages de ces déplacés ont besoin d’une assistance humanitaire multisectorielle d’urgence, car ayant quasiment tout perdu lors de leur fuite dans leurs villages incendiés.
La majorité des ménages de ces déplaces vivent dans des conditions de plus en plus déplorables et lamentables. Près de 90 % d’entre eux n’ont pas d’habits et vivent dans des abris exigus et en mauvais état.
Pour ce qui est du domaine de l’éducation, les déplacements cycliques des ménages fuyant ce conflit ont contraint les enfants à interrompre leur scolarité dans leurs milieux d’origine. De ce fait, affirme OCHA, près de 80% d’entre eux n’ont pas été scolarisées au cours de l’année scolaire 2016 – 2017.
La peur liée à l’insécurité dans la zone d’accueil et le manque de fournitures scolaires sont autant d’obstacles à leur scolarisation dans ces villages d’accueil.
Autre difficulté, c’est le manque d’accès à l’eau potable surtout dans les localités de Kansabala, Kapondo, Kasama et à Mwashi. Et pour faire face à toutes ces difficultés, la plus part des ménages recourent à la mendicité et aux travaux journaliers dans les champs des autochtones. Sur le plan sanitaire, il se pose le problème d’accès difficile aux soins payants dans les structures médicales, qui risque aussi de faire augmenter le taux de mortalité dans les prochains jours.
L’ONG Médecins sans frontières suisse, qui avait un projet d’urgence de deux mois (mai à mi-août 2017) dans les domaines de la santé, nutrition et accès à l’eau potable, dans les sites de Kansabala, Kapondo et Mwenge, s’est désengagée, il y a une semaine. Conséquences, ajoute OCHA, les familles se partagent les intrants nutritionnels destinés aux enfants malades qu’ils avaient jadis reçus, par manque de vivres.