Le gouvernement congolais juge prématuré et inopportun la publication du rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’ONU (HCDH). Ce document publié vendredi 4 août révèle que 251 personnes ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires et d’assassinats ciblés entre les mois de mars et juin derniers dans la région du Kasaï.
Ce rapport a été élaboré à l’issue de la mission des experts du HCDH effectuée en juin dernier en Angola auprès des Congolais refugiés dans ce pays, à la suite des violences perpétrées dans les Kasaï.
Dans un communiqué du ministre de la Communication publié le même vendredi 4 août, le gouvernement note que ce rapport des Nations unies n’a pas tenu compte de la résolution 35/33 de la 35ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève.
En exécution de cette résolution, poursuit le communiqué, le HCDH a désigné le 19 juillet 2017 trois experts en chef et 19 experts pour le compte du secrétariat technique attendus en RDC pour le 3 septembre prochain.
Le gouvernement de son coté a communiqué le 27 juillet les termes de référence qui doivent régir la collaboration entre ces experts internationaux et nationaux.
C’est ce qui justifie la contestation de ce rapport, car selon le gouvernement, il s’est basé sur des témoignages «peu crédibles, non vérifiés et recueillis unilatéralement par le HCDH».
Pour le gouvernement congolais, pareille démarche renforce les suspicions quant à la neutralité du HCDH.
Dans son rapport publié, le HCDH a fait savoir que parmi les 251 victimes, les enquêteurs ont recensé notamment 62 enfants, dont 30 âgés de moins de 8 ans. Le document indique que certaines attaques ont été menées sur la base de l’appartenance ethnique.