Sous le coup d’un mandat d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité, le chef e la milice Maï-Maï Nduma Defense of Congo (NDC), Ntabo Ntaberi dit Sheka s’est rendu mercredi aux forces de la MONUSCO. Natif de Walikale (Nord-Kivu), dans la communauté Nyanga, Ntabo Ntaberi intègre en 2009 la rébellion des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour fuir un homme d’affaires qu’il a avait escroqué.
Il est détecté et protégé par le commandant de ce mouvement armé FDLR « Sadiki ».
Apres avoir réussi à éliminer son ancien mentor Sadiki, Sheka lance en 2010 son propre mouvement dénommé Nduma Defense of Congo (NDC).
De la sécurité de sa communauté au viol massif
La NDC se voulait au départ un mouvement armé protecteur de la communauté nyanga, dans le territoire de Walikale. Alors basé dans le groupement de Ihana, il combattait les troupes des rebelles hutu rwandais des FDLR.
Mais très vite, avec l’appui de certains éléments FDLR dont le lieutenant Emmanuel Nsengiyumva, Sheka attaque au moins treize villages situés sur l’axe Kibua-Mpofi, entre le 30 juillet et le 2 août 2010. Selon les rapports des ONG des droits de l’homme actives dans la région, environ 300 femmes ont été victimes de viol au cours ces attaques.
A son actif, des ONG lui attribuent également des cas d’enlèvement des civils, de pillage et l’incendie de plus de 900 maisons au Nord-Kivu. En 2011, l’auditorat militaire près la Cour militaire opérationnelle de Goma lance un mandat d’arrêt provisoire contre Sheka. Le chef rebelle est alors accusé de crimes contre l’humanité, pillage et terrorisme.
Scission de la NDC
En 2012, son mouvement s’affaiblit avec le départ de son adjoint Guidon qui fonde le NDC rénové avec des hommes qui agissaient auparavant sous les ordres de Sheka.
En juillet 2014, l'armée congolaise et la mission de maintien de la paix de l'ONU en RD Congo, la MONUSCO, lancent des opérations militaires contre le groupe armé commandé par Sheka dans le territoire de Walikale. Objectif : arrêter Sheka. Mais les opérations vont connaitre des difficultés à cause de l’isolement de Walikale et où n'existent que peu de routes.
L’armée lui attribue l’assassinat en 2012, de deux officiers FARDC à Walikale, parmi lesquels le Colonel Chuma.