«Nous conseillons au chef de l’Etat de ne pas se précipiter pour nommer des individus qui ne feront rien mais qui seront contestés. Le mieux à faire c’est de remettre le dialogue aux évêques pour un compromis politique avant octobre 2017», a préconisé jeudi 20 juillet 2017 Médard Kankolongo, coordonnateur de la plateforme politique « Congo en marche » au sujet de la nomination du président du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA).
Selon l’accord politique conclu en décembre 2016 entre le pouvoir et l’opposition, le poste de président du CNSA doit revenir au président du Conseil des sages du Rassemblement, une plate-forme de l’opposition. Au moment de la conclusion de cet accord, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi décédé le 1er février dernier à Bruxelles, occupait encore les fonctions de conseil des sages du Rassemblement. Après son décès, une dissidence a vu le jour au sein de cette plate-forme. Pierre Lumbi exerce les fonctions de président du Conseil des sages du Rassemblement/Limete tandis que Joseph Olenghankoy occupe les mêmes fonctions au Rassemblement/Kasavubu.
Dans un point de presse organisé ce jeudi, Médard Kankolongo a dit craindre que l’éventuelle nomination de Joseph Olenghankoy à la tête de la CNSA soit contestée par une frange de l’opposition et engendre une nouvelle crise en RDC. Sollicité par Radio Okapi, M. Olengankoy s’est abstenu de tout commentaire.
Par contre, le président de l’association des congolais libéraux, qui soutient d’Olengakoy, estime que, conformément à l’accord du 31 décembre, le poste du président du CNSA revient de droit à l’actuel président du conseil des sages du Rassemblement/Kasa-vubu. Gabriel Ifoma fait par ailleurs remarquer que la question de la nomination du président du Rassemblement au CNSA ne concerne nullement « Congo en marche » qui, a-t-il ajouté, n’est pas signataire de l’accord de la Saint Sylvestre.