Plus d'un millier de personnes ont participé lundi à un exercice d'évacuation en cas d'éruption volcanique à Goma, ville de l'est de la République démocratique du Congo située dans la zone d'activité du célèbre volcan Nyirangongo.
Sous le coup de 07h30 (05h30 GMT) des sirènes ont retenti dans quatre quartiers nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en proie régulièrement à des éruptions du Nyirangongo qui surplombe la ville située à une vingtaine de kilomètres au nord, invitant les habitants à évacuer les lieux.
Matelas ou baluchons accrochés aux vélos et motos pour certains, ustensiles de cuisines et meubles portés sur la tête pour d'autres, entrainant dans leurs marches des enfants ou encore tirant des animaux domestiques attachés à des cordes, deux colonnes humaines ont convergé vers le stade Afia où des tentes étaient plantées.
Les trois kilomètres du trajet ont été parcourus à près de trois heures par de petits groupes de dix à vingt personnes dans un vacarme de sirènes et des cris.
"Nous faisons un exercice de simulation d'une éruption volcanique afin de préparer les 500 familles qui sont sur d'éventuelles trajectoires de coulée de larve à comment se comporter en cas d'activité volcanique d'envergure", a déclaré à l'AFP Joseph Makundi, chef du service de Protection civile du Nord-Kivu.
"La population est tenue à observer les consignes des experts de l'OVG (Observatoire volcanologique de Goma) parce qu'ils suivent au quotidien l'évolution des volcans" de la zone, particulièrement le Nyirangongo, de la chaine des Virunga, dont les larves peuvent atteindre Goma en moins d'une heure, a prévenu le vice-gouverneur du Nord-Kivu Feler Lutaïchirwa.
L'exercice devait se terminer à 13h00 (11h00 GMT), après des conseils pratiques sur des gestes à observer, les objets à emporter et comment s'aligner pour ne pas gêner la progression, a expliqué M. Makundi.
La dernière éruption de Nyirangongo, haut de plus de 3.000 mètres, remonte au 17 janvier 2002. Elle avait causé la mort de plus d'une centaine de personnes, couvrant de larve quasiment toute la partie Est de Goma, y compris la moitié de la piste de l'aéroport de la ville.
L'éruption la plus meurtrière avait eu lieu en 1977 avec un bilan de plus de 600 personnes tuées.
(AFP)