Deux élèves finalistes du secondaire n’ont pas passé leur dernière épreuve de l’examen d’Etat jeudi à Beni. La ville a fait l’objet d’une attaque armée. Pendant les combats, un obus est tombé dans un centre d’examen, faisant cinq blessés parmi les élèves. Ce qui a conduit au report temporaire de l’examen dans la ville où les élèves ont finalement rejoint les centres d’examen à midi pour passer leur épreuve.
A (re)Lire: Beni : la dernière épreuve de l’examen d’Etat a commencé à midi
Selon le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Gaston Musemena, deux élèves ne se sont pas remis de ce «traumatisme». Ils ont raté leur examen.
«Nous sommes en train d’évaluer les dégâts causés par des inciviques à Beni où nous avons compté deux jeunes enfants qui n’ont pas pu se remettre du traumatisme causé par cette barbarie», a déclaré le ministre.
M. Musemena s’est tout de même réjouit que la majorité des élèves aient finalement passé l’épreuve qui était la dernière de cette session de l’examen d’Etat.
«Tous les autres [élèves] ont repris le chemin de leurs salles et ont passé les examens avec l’encadrement des inspecteurs et des autres encadreurs de l’EPSP», a-t-il indiqué.
Tenir compte du traumatisme
Le maire de Beni, Nyonyi Bwana Kawa, a aussi reconnu que les élèves étaient traumatisés après l’attaque. Il a demandé au ministre que les correcteurs de l’examen en tiennent lors de la correction.
«Les enfants n’ont pas passé l’examen dans une situation psychologique calme. Que le correcteur puisse bien tenir compte de ça. Les enfants de Beni n’ont pas été dans les mêmes conditions que leurs collègues des autres villes. Que cela puisse leur servir de situation atténuante», a-t-il plaidé.
La réussite à l’examen d’Etat (équivalent du baccalauréat dans certains pays) donne accès à l’enseignement supérieur en RDC.