Le regroupement politique de l’opposition G7 dit maintenir « contre vents et marées » la tenue des élections en RDC « au plus tard en décembre 2017 ». Dans un point de presse organisée mardi 20 juin à Kinshasa, son président, Pierre Lumbi, menace que si les scrutins ne se déroulent pas à cette échéance, ils se tiendront « sans Joseph Kabila ».
« Le G7 exigera que la CENI [Commission électorale nationale indépendante] organise les élections sous la supervision des Nations unies étant donné qu’il n’y aura aucune institution légitime », précise Pierre Lumbi.
Se basant sur la récente interview du président Joseph Kabila au journal allemand De Spiegel, le président en exercice du G7 conclut que le chef de l’Etat « a dissipé toute équivoque sur son rejet de l’Accord du 31 décembre 2016 ».
« Il a démontré qu’il n’est pas un interlocuteur fiable. Il ne respecte ni la Constitution ni les lois de la République, ni les accords signés de bonne foi, ni même sa propre parole », regrette Pierre Lumbi, qui ajoute :
« Le G7 n’acceptera pas un troisième dialogue car il n’y a plus rien à négocier ».
Pierre Lumbi prévient que sa plate forme politique ne donnera « à personne ni l’occasion ni l’alibi pour précipiter le pays dans un gouffre aussi ténébreux dont il n’est pas évident qu’il sortira avant longtemps ».
Le G7 précise également qu’il refuse de participer au Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), à cause du non respect des clauses de l’accord de la Saint Sylvestre.