Le Front de libération nationale du Congo et Alliés, regroupés au sein de l’Opposition transitoire pour l’appui au peuple(OTAP), réclament la réouverture de la Conférence nationale souveraine (CNS) pour absorber la crise politique actuelle en RDC. Le FLNC et Alliés ont tenu samedi 17 juin à Kinshasa les travaux préparatifs à la réouverture de la CNS, estimant que l’accord de la Saint Sylvestre apporte une approche plutôt « stratégique qu’une réelle solution du peuple lui-même» à la crise.
L’accord du 31 décembre 2016 a donné lieu aux «effets de résignation, pour les uns; de déception et d’isolement, pour les autres ; tout cela dans le cadre de l’illégalité institutionnelle qu’on a voulu corriger», a fait remarquer Josué Mukendi, secrétaire général de l’Opposition transitoire pour l’appui au peuple.
Selon lui, la Conférence nationale souveraine, «qui va se rouvrir et se clôturer, n’est pas un troisième dialogue. Mais, elle est juste une occasion de rassembler les sages politiques afin de corriger ce qui doit l’être ou de suppléer à la carence que les autres mettent en relief.»
C’est de cette façon, a-t-il poursuivi, que la classe politique actuelle pourra léguer à jeunesse congolaise la culture de l’alternance politique démocratique.
La Conférence nationale souveraine s’était tenue pendant seize mois, entre 1990 et 1992. Et deux de ses commissions, l’une des biens mal acquis et l’autre des assassinats, n’avaient pas achevé leurs travaux. Mais pour l’OTAP, les résolutions sorties de la CNS restent un patrimoine national. Elles peuvent aider à fonder un Etat fort dans un pays unifié avec un peuple réconcilié.