Environ 18 000 déplacés, ayant fui les conflits communautaires entre Twa et Luba dans le territoire de Manono (Tanganyika) entre décembre 2016 et janvier 2017 ont bénéficié du 7 au 9 mai des vivres du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Une assistance en vivres qui a commencé largement en retard alors que les besoins des déplacés avaient été identifiés et évalués depuis Janvier, a reconnu Georges Kadinga, le coordonnateur de l’ONG « Action Contre la Pauvreté » qui assure la distribution de ces vivres aux déplacés dans la région.
Il attribue ce retard notamment à l’état des routes de la province. «L’état des routes à la saison pluvieuse ne permet pas qu’on intervienne partout et à temps. C’est pénible d’atteindre par exemple Malemba par routes » affirme-il.
M. Kadinga note que ce retard a une incidence sur la santé de certains déplacés. «Quelqu’un qui a quitté son village et s’installe ailleurs avec sa famille sans logement, ni vivres durant trois mois. Imaginer quel sera l’état de santé de sa femme et ses enfants», fait-il observer, avant d’appeler les organisations qui luttent contre la malnutrition à intervenir également en faveur les déplacés de Manono éparpillés dans les zones de santé des territoires de Malemba Nkulu et Bukama.
Georges Kadinga s'entretient avec Madeleine Waila.
/sites/default/files/2017-06/invite_georges_kadinga-web.mp3