Le mouvement citoyen « Bukavu Force Vive » reproche à certains agents de la Direction générale des impôts du Sud-Kivu (DGI) de trafiquer les plaques d’immatriculation des véhicules. Les agents de la DGI faciliteraient la vente illégale de ces plaques. « Bukavu Force vive » indique avoir déjà enregistré plus de 25 cas d’octroi de fausses plaques par des agents de la DGI.
« Le document était un faux »
Une dame à qui on a vendu une fausse plaque s’en prend aux agents du service des impôts.
« J’ai été reçue dans le bureau de la DGI. J’ai payé 250 dollars. Après 2 semaines, j’ai eu la déclaration de la carte rose et la plaque [d’immatriculation] qu’on a mise sur le véhicule. Il y a 4 jours, on m’a arrêté [parce] que le document était faux. J’étais étonné. Le véhicule se trouve au niveau de la police », raconte-t-elle.
Depuis quelques jours en effet, la police de circulation routière à Bukavu procède aux arrestations des conducteurs des véhicules portant des plaques « douteuses ».
« Une forme d’escroquerie »
Patient Bashombe du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu souhaite que les personnes à qui on a remis des fausses plaques en obtiennent de nouvelles sans payer de nouveaux frais.
« La société civile Sud-Kivu est préoccupée par cette information qui du reste serait une autre forme d’escroquerie et un abus grave sur lequel les services de sécurité, même le gouvernement devait s’atteler parce que on ne peut pas comprendre que des fausses plaques se vendent au vu et au su de tous. Ça nous choque surtout que ça vient aggraver la situation de crise dans laquelle vit la population », dénonce-t-il.
Le coordonnateur du mouvement « Bukavu Force Vive », Christian Wanduma, recommande aux personnes à qui on a vendu des fausses plaques de saisir la justice si la DGI ne résout pas le problème. Pour sa part, le directeur intérimaire de la DGI au Sud-Kivu, Jules Nsimba Nzita, reconnaît qu’il peut y avoir quelques agents « hors la loi ». Mais il affirme que ces agents ne tarderaient pas à être identifiés et arrêtés.
Il invite aussi les receleurs qui utilisent des plaques volées de mettre fin à cette pratique devenue courante à Bukavu.
M. Nzita indique n’avoir reçu qu’une seule plainte au sujet des plaques vendues illégalement.